La Commission européenne est en train de fermer la moitié de ses bureaux à Bruxelles afin de permettre davantage de télétravail et de joindre le geste à la parole dans le cadre de son « Green Deal », mais des études montrent que le travail à domicile peut générer davantage, et non moins, d’émissions.

Par Dave Keating

 

Les fonctionnaires européens sont sur le point d’entrer dans une nouvelle ère. En mai 2021, la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union, a annoncé qu’elle allait fermer la moitié de ses immeubles de bureaux. Selon Johannes Hahn, commissaire européen au budget et à l’administration, cette décision vise à s’adapter à la nouvelle norme post-Covid, à savoir le travail à domicile, et à rendre la Commission « plus verte » en réduisant les émissions des bâtiments. L’hypothèse selon laquelle la suppression des bureaux et l’évitement des trajets domicile-travail entraîneront une réduction des émissions semble logique, mais les données sont moins claires.

La Commission emploie 32 000 personnes et prévoit de réduire ses 50 bâtiments autour de Bruxelles à 25 dans les dix prochaines années. Selon une étude publiée en juin 2021 par l’organisation britannique Carbon Trust, les économies d’émissions réalisées grâce à ce changement dépendent en grande partie des dispositions locales en matière de transport et d’énergie. Dans de nombreux cas, le télétravail génère davantage d’émissions car le domicile de chaque travailleur doit être alimenté, chauffé et climatisé, plutôt qu’un seul espace de bureau partagé.

Le personnel au bâtiment Berlaymont, le siège de la Commission européenne à Bruxelles, continuera en partie à travailler à domicile après la pandémie.
(Photo de Mark Renders/Getty Images).

 

La situation peut être aggravée si les gens peuvent choisir de travailler en partie depuis le bureau et en partie depuis leur domicile, car les bureaux doivent toujours être alimentés en électricité alors que d’autres émissions sont créées par les personnes à la maison.

« Si le travail à domicile offre un grand potentiel d’économies de carbone, il est important de comprendre les nuances régionales et les modes de travail, et d’identifier les inefficacités qui augmentent la consommation, pour créer des scénarios d’économie », explique Andie Stephens, directrice associée au Carbon Trust. Les économies d’émissions liées au télétravail sont possibles, mais c’est beaucoup plus compliqué que de simplement dire aux gens de travailler à domicile, dit-il.

 

Plan pour les fonctionnaires de l’UE

Jusqu’à présent, la Commission s’est concentrée sur la réduction de l’impact climatique de ses bureaux en dépensant de grosses sommes d’argent pour les rénover conformément à la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments. En 2005, les bâtiments de la Commission ont commencé à être contrôlés par le système communautaire de management environnemental et d’audit (EMAS). Cette approche a permis de réduire la consommation d’énergie dans les immeubles de bureaux de la Commission de 65 %, et les émissions de CO2 qui y sont liées de 86 %, entre 2005 et aujourd’hui, en grande partie grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la modernisation des bâtiments.

La libération des bâtiments est une autre question. La Commission prévoit de travailler en étroite collaboration avec l’EMAS pour fermer les bâtiments et réorganiser les structures de travail de la manière la plus économe en énergie. Elle affirme vouloir mieux utiliser « chaque mètre carré et rendre chaque mètre carré plus vert ».

 

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