Vous souvenez-vous de votre joie lorsque, après le courriel d’EPSO commençant par « J’ai le plaisir de vous informer… », vous avez reçu une offre d’emploi au Luxembourg ?

Et combien vous avez été surpris d’arriver et de trouver les frais de location, les services et les prix des supermarchés les plus élevés qui soient ?

Bien que le Grand-Duché soit l’un des pays les plus riches, et aussi l’un des endroits les plus agréables à vivre au monde, cette richesse ne s’étend pas à tous ceux qui vivent dans le pays. Les salaires sont élevés et le pays est très accueillant pour les étrangers : près de 50 % de la population est d’origine étrangère. Il existe cependant une importante pénurie de logements, causée par divers facteurs tels que l’augmentation de la population, les lois d’urbanisme restrictives, etc. Et tant que l’offre de logements n’augmentera pas et que le marché ne tiendra pas ses promesses d’investissement, les prix des loyers ne cesseront pas d’augmenter. Entre 2010 et 2019, les prix des logements ont augmenté de 56 %, alors que le revenu médian n’a augmenté que de 35 % sur la même période.

La capitale est l’endroit le plus cher et le plus recherché du pays : en 2017, le prix moyen des loyers privés était de 1 657 EUR par mois pour les appartements et de 3 688 EUR a pour les maisons. Afin d’éviter les loyers élevés, vous pouvez certes choisir de faire la navette depuis les pays voisins, où les prix des loyers sont relativement plus bas (mais en constante augmentation). Toutefois, cela peut entraîner jusqu’à trois heures passées sur les routes chaque jour, car plus de 200 000 personnes font la navette avec le Luxembourg, et vous paierez de votre temps libre les économies réalisées sur le loyer.

On entend souvent dire que l’on peut choisir de s’installer dans un pays voisin alors que ce n’est pas le cas : si vous arrivez en famille au Luxembourg, vous êtes censé louer un appartement comportant au moins autant de chambres que le nombre de vos enfants, ce qui, à lui seul, peut consommer la moitié ou plus de votre revenu net. L’achat d’un bien immobilier est encore plus difficile : au-delà des 20 à 25 % de « capital propre » que vous devez constituer à l’avance, votre taux hypothécaire mensuel ne doit pas dépasser 30 % de votre salaire. La seule façon d’échapper à ce triple piège est donc d’entreprendre des déplacements depuis l’étranger.


Escalade des prix de l’immobilier, source : justarrived.lu

On peut également entendre et lire à la Commission que seul le logement est nettement plus cher au Luxembourg mais les statistiques des coûts des ménages prouvent le contraire. Le logement représente en effet une part importante du budget des ménages (un minimum de 1 542 EUR est nécessaire pour loger une famille de quatre personnes, 1 292 EUR pour un couple et 1 101 EUR pour une personne seule, ce qui équivaut respectivement à 38 % du revenu pour un couple et 55 % pour une personne seule). Mais la nourriture constitue la deuxième plus grande partie des dépenses (environ 25 % pour un couple) : une famille de quatre personnes dépense mensuellement au moins 920 EUR pour la nourriture, c’est au minimum 565 EUR pour un couple et 271 EUR pour une personne seule. Les dépenses liées aux services (assurances, protection sociale, etc.) représentent 14 % des coûts, tandis que le carburant – qui est relativement bon marché – ne prend que 2 % du budget.

Et maintenant, regardez votre fiche de salaire et comparez votre revenu net avec le salaire moyen au Luxembourg : selon l’agence nationale de statistiques STATEC, un employé au Luxembourg recevra un salaire annuel moyen de 65 801 EUR. C’est pourquoi les prix peuvent être si chers : ils sont adaptés à un salaire net moyen mensuel de 5 550 EUR !

Voyons maintenant une autre comparaison des salaires : si vous déménagez maintenant pour occuper un poste similaire à Bruxelles, il ne vous faudrait qu’environ 3 850 EUR pour maintenir le même niveau de vie que celui que vous pouvez avoir avec 5 200 EUR au Luxembourg (indice du coût de la vie plus loyer).

Comparing prices between Brussels and Luxembourg, source: Numbeo
Comparaison des prix entre Bruxelles et Luxembourg, source : Numbeo

Le site officiel d’EUROSTAT explique quelle est la solution dans de tels cas : « le coefficient correcteur met en pratique le principe général d’égalité de traitement, qui correspond dans ce cas à l’égalité de pouvoir d’achat entre tous les membres du personnel des institutions de l’UE, quel que soit leur lieu d’emploi ». Actuellement, le Luxembourg est le seul lieu d’affectation à qui l’on refuse un coefficient correcteur et que l’on met sur un pied d’égalité avec Bruxelles – malgré les faits ci-dessus prouvés par des sources officielles et plusieurs autres sources indépendantes.

Même si nous ne sommes pas soutenus par d’autres syndicats, nous ne cesserons pas de nous battre pour la seule solution non discriminatoire, à savoir l’introduction d’un coefficient correcteur pour le Luxembourg, ce qui serait juridiquement possible avec une simple modification du statut, dont il y a déjà plus de 100 après la réforme de 2014.

 

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